Sous un grand soleil, avec le Francesco, on se retrouve au départ des "écureuils", une CO longue distance, vers Aix. (Photo du Gard Orientation, venu en nombre, avec des beaux mailots rouges "tout neuf")
On attaque le circuit "expert", 20 km de CO.
Ca part en ligne et en paquet. On a repéré un mec qui a l'air bien sérieux, avec les pompes de CO et tout. Je ne le perds pas des yeux et dés le départ, je lui colle au cul. Il part comme une balle et je ne prends même pas le temps de regarder la carte, je trace. Trop vite même. Au bout d'un kilomètre, je le laisse partir, c'est un avion.
On est 10 - 15, un qui oriente et 10 qui bricolent en se surveillant . On s'économise les neurones quoi ! Tactique de renard pour ceux qui n'ont pas trop de cannes...
Balise 3, je suis les mauvais mecs, on rate la balise, 3 minutes de perdues. OK, à partir de maintenant j'oriente, je ne fais plus confiance.
Balise 5, je largue le groupe de 4 sangsues avec qui je cours. Pas assez technique cette course, et surtout trop de chênes kermès, même un pygmé ne pourrait pas se cacher. Y a déjà des mecs paumés, on se demandent comment ils font, c'est vraiment de l'orientation facile.
Je prends une option tout seul, je suis tout content de moi, j'ai bien dû reprendre 6 places de plus. On arrive à la balise et je me retrouve derrière les 4 sangsues...pas super mon option finalement... On fait des longs postes à postes, sur des grands chemins. Je tente des variantes, mais poste 9, les sangsues sont revenues. On est 6-7. Je prends 50 mètres d'avance mais les mecs se bornent à te suivre. Nouveau larguage de pot de colles, on barbote dans un fond de rivière. Poste 16, je vais trop loin, quand c'est trop facile on fait pas gaffe. Le temps de revenir sur mes pas et les pots de colle sont là. On attaque le seul poste technique de la course, 200 mètres dans les pins, avec pas mal de falaises. Je monte droit dessus. Ca grenouille de partout, avec les autres circuits. Adios les pots de colle, là il faut vraiment orienter... Franck Salgues déboule, un mec d'Ertips (je crois) il fait toujours dans les 5 premiers. Christophe content, pas si mauvais que ça, je pense être 6-7 ème. On se finit dans une montée qui te fracasse les jambes, les poumons et tout le reste. A quatre, on se tire la bourre à 5 km/h, pliés en deux, dans la végétation. Au sommet c'est le sprint de papy, 300 mètres qui te décollent les alvéoles pulmonaires... A l'arrivée je suis 12 ème, en 2h22... L'an dernier j'ai fait 9ème, et en 2007, 7ème... Soit c'est le niveau général qui augmente, soit c'est mon niveau personnel qui diminue... Je vois plutôt la deuxième solution, pas vous ? L'avion du départ a fait premier, en 1h53. Il est en équipe France de CO...
Francesco arrive en 2h37, content, il n'a même pas déchiré son nouveau collant...
Christophe from canapé
Voici une image de la carte avec le parcours de Francesco.
C'est vrai de ce terrain un un peu trop garrigue, avec beaucoup de végétation basse, garrigue de kermès, entretenue; nous sommes sur un terrain départemental, avec des plantations et du débroussaillage. Ca ressemble un peu au Clos Gaillard, avec des plateaux plus grands, et donc de longues pistes, ou de longs monotraces, qui rendent le site plus intéressant pour du VTT. D'ailleurs, en mars dernier, avec CriCri du Canapé, nous y étions allé...
Pour moi et mon gabarit, que je suis bien obligé de trainer partout avec mon moi, les longs postes à postes ne me mettent pas à mon aise. Autant devant sa avionne, autant je trottine.
Je pars dès le début en lisant ma carte, après tout, je suis là pour faire du foncier et m'entrainer pour les raids à venir. J'essaie de faire des choix, car dans le paquet où je suis, il y a foule, et on commence à choisir les uns les autres. Et dès qu'il y aura des choix ça restera comme ça. Je vois un peu toujours les mêmes têtes, qui ont les mêmes jambes que moi, mais on s'étale pour paritr à droite ou à gauche, mais on se retrouve toujours autour du poste!
Jusqu'à la sept c'est très trail, et dans les choix c'est un peu pareil qu'en VTT, couper dans le vert hachuré est aléatoire.
Sur le plateau, je me retrouve avec un gaillard au physique de rugbyman, avec des cuisses aussi large que les miennes, mais une bonne tête de moins. Il a l'air de courir ... lentement, avec une démarche en canard, eu égard à la friction intra-cuissale. Je me dis que j'aurais pas de mal à le prendre, mais non... J'airrive pas à m'en défaire. Sous une allure de vilain canard, il a une foulée bondissante, les pieds en V, et une allure qui est la mienne. Ca me file un coup au moral: ça se trouve je ressemble moi aussi à un petit cygne au milieu des canardeaux, mais en plus gros. Un "percheron" au milieu des pur-sang. On se fait rejoindre par un demi-portion de 20 ans, aussi fluet qu'une des plumes qui orme mon ramage, mais il va pas plus vite.
Cette portion "roulante" aura été aussi monotone, mon esprit se perd, mais pas dans la carte.
La CO reprend ses droits vers la 7, et j'essaie de couper le plus possible à travers des chênes bas, dans lesquelles un maillage est tracé à la débrouissalleuse auto-portée (pour les connaisseurs). A travers se réseau trop finement dessiné sur la carte, c'est un peu au feeling car je perd trop de temps à vouloir lire la carte; je garde le cap en zigzagant de droite à gauche , et de gauche à droite, toujours en essayant de lire les courbes de niveau pour m'économiser. Dailleurs je me fais avoir, à vouloir rester sur la courbe de niveau je dévie petit à petit; ce n'est pas difficle de se recaler, heureusement. En plus des pistes, il y a les lignes à hautes tension qui aident.
Il y a de plus en plus de monde, ayant retrouver la masse du circuit "challenger"; ça rajoute du piment et ça voudrait bien ce tirer la bourre, mais après deux heures de course, ça tire plutôt la langue!!!!
Passage au poste 18, le plus beau de la course, le plus technique, mais du coup le plus recherché...J'arrive sur le poste avec un paqueton, qui me lache: j'ai un début d'ampoule au talon, et je m'arrête pour voir si ce n'est pas une feuille de kermès qui me rape. De toute façon je serais bien incapable de sprinter pour gagner une seconde, et je me tord la cheville. Je suis pas venu pour me faire mal.
Au final je suis content car je tablais plus sur 3h.
15 minutes derrière Cristophe pour moi c'est bien, 45 derrière Erdinger, c'est loin, mais les champions du monde courrent deux fois plus vite que moi...
En plus , mon nouveau "collant", un pantalon de running de chez Décathlon soldé à 9€, en tissu élastique et léger que j'aime bien, n'est pas déchiré.
Au final j'ai mal, surtout lundi, avec des courbatures du bas du dos au mollets, et surtout une grosse difficulté à ne pas descendre les escaliers comme un canard.
Cela aura été un bon entrainement, je n'aurais pas aimé courir autant sans une carte entre les mains, mais si l'année prochaine les Ecureuils sont sur la même carte, je n'y retorunerais pas. Si non, j'y retournerais (en fin, peut-être...).
Francesco
